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Demain, l’industrie fonctionnera sans carbone – si les gouvernements agissent aujourd’hui

November 28, 2022 por Chris Bataille (IDDRI) - Henri Waisman - Adrien Vogt-Schilb - Alejandra Paris Gallego Leave a Comment


L’acier, le ciment, les produits chimiques, le verre et les briques forment la réalité physique de notre civilisation. Nous les utilisons pour construire des maisons, des écoles, des hôpitaux, des bureaux, des routes et des digues pour réduire l’impact des catastrophes naturelles. Mais, au moment où les dirigeants mondiaux s’engagent à atteindre zéro émission nette vers 2050, pouvons-nous continuer à nous appuyer sur ces matériaux alors même que leur production est à l’origine de 34 % des émissions mondiales de carbone ? La réponse est oui. Selon un récent rapport de l’IDDRI et de la BID, nous pouvons transformer l’industrie, réduire ses coûts et renforcer les chaînes de valeur tout en réduisant les pollutions issues des processus industriels. Mais pour y parvenir, les pays doivent identifier les obstacles qui empêchent la décarbonation de l’industrie et les lever un par un.

La réduction des émissions peut rendre l’industrie légère plus saine et plus compétitive

La bonne nouvelle, c’est que la technologie permettant de réduire les émissions dans l’industrie est fondamentalement disponible. La plupart des industries « légères » telles que la transformation des aliments et la production manufacturière fonctionnent avec des températures modérées. Pour cuire, pasteuriser des aliments ou créer de la vapeur, il suffit de 150 °C ou moins. De telles températures peuvent être atteintes à partir de l’électricité, en utilisant de simples résistances électriques, l’induction, des pompes à chaleur ou des technologies électriques et solaires combinées, le tout sans émettre de gaz à effet de serre.

L’électrification de l’industrie légère peut aller de pair avec une réduction des coûts, en particulier si l’électricité provient d’énergies renouvelables modernes telles que l’éolien et le solaire – la source d’énergie la moins chère dont l’humanité n’a jamais disposé. L’électrification peut également améliorer la qualité de l’air, ce qui serait bienvenue étant donné que plus de 5 millions de personnes meurent encore prématurément chaque année dans le monde à cause de la pollution. Enfin, l’électrification peut soutenir le développement d’un écosystème national d’industrie propre, y compris la production, le stockage, la transmission d’électricité propre et une modernisation des usages finaux.

La mauvaise nouvelle, c’est que de nombreux facteurs empêchent l’électrification rapide de l’industrie. Dans la plupart des pays, le charbon, le pétrole et le gaz fossile sont vendus moins cher que l’électricité. L’énergie renouvelable est intrinsèquement la source d’énergie la moins chère, mais la production d’électricité continue en pratique à reposer largement sur des investissements hérités du passé, dont les coûts sont répercutés sur les industries et les ménages, tandis que les combustibles fossiles sont souvent exonérés d’impôt, voire subventionnés. Pour aggraver les choses, les solutions électrifiées nécessitent souvent des investissements initiaux plus importants, pour lesquels le financement peut être difficile, en particulier pour les entreprises informelles. Enfin, l’accès à l’information peut être un enjeu. La technologie électrique semble encore nouvelle et de nombreuses entreprises ne la connaissent tout simplement pas.

Les gouvernements peuvent éliminer ces obstacles. L’alignement des signaux de prix est essentiel : l’électricité est l’avenir et les combustibles fossiles sont le passé. Par conséquent, les gouvernements ne devraient pas taxer les premiers et subventionner les seconds. Les incitations financières telles que les crédits d’impôt, les subventions à l’investissement ou les prêts à faible taux d’intérêt peuvent également encourager l’adoption de technologies plus performantes et les investissements dans l’innovation. Les diagnostiques d’émissions de gaz à effet de serre et les programmes de soutien à l’information peuvent aussi aider les petites et moyennes entreprises à prendre des décisions en connaissance de cause.

Les solutions pour l’industrie lourde sont aussi à portée de main

L’industrie lourde est un tout autre problème. Pour produire du fer, de l’acier, du ciment, du béton et des produits chimiques, on utilise actuellement des matières premières qui émettent des gaz à effet de serre, et on a besoin de températures très élevées, dépassant plusieurs centaines de degrés pour atteindre même 1600 degrés.

L’hydrogène vert, produit par électrolyse à partir d’électricité propre, est une solution prometteuse. Il peut être utilisé pour produire des produits chimiques tels que des engrais sans émettre de carbone. L’hydrogène peut également remplacer le charbon pour la réduction du minerai de fer, tandis que les fours à arc électrique – actuellement utilisés uniquement pour le recyclage – peuvent combiner des déchets de fer de haute qualité avec du nouveau fer primaire produit avec de l’électricité. Pour le béton, les solutions techniques incluent la modification de sa composition (pour minimiser l’utilisation du ciment et remplacer le clinker) et, à terme, le captage et le stockage du carbone. Pour les métaux, il est essentiel de recycler davantage, car le recyclage utilise beaucoup moins d’énergie que l’extraction des matières premières.

La décarbonation de l’industrie lourde présente également des avantages. L’hydrogène vert, par exemple, peut aider à intégrer l’énergie renouvelable dans le réseau : les électrolyseurs peuvent être davantage utilisés lorsque le soleil et le vent fournissent plus d’énergie que ce dont le reste de l’économie a besoin, et, à l’inverse, la production industrielle peut être réduite quand la capacité de production d’électricité a du mal à répondre à la demande.

Mais là aussi, il y a des barrières à l’adoption de ces solutions. La production et le mélange de ciment et de béton sont principalement effectués par les acteurs du secteur de la construction, largement organisés en équipes de petite taille, souvent informelles. Seul le béton fabriqué par des professionnels peut permettre d’optimiser le dimensionnement des agrégats, de minimiser l’utilisation de ciment et d’adapter les substituts de matériaux cimentaires à l’application, en mobilisant des processus déjà commerciaux aujourd’hui.

Un autre obstacle majeur tient à la technologie elle-même, qui reste encore nouvelle et coûteuse. C’est le cas de la production d’hydrogène vert, de la réduction directe avec de l’hydrogène dans la métallurgie et du captage du carbone pour le ciment. Heureusement, l’innovation progresse rapidement dans certains pays émergents comme le Chili. Compte tenu de la demande croissante de matériaux, les pays en développement pourraient être des candidats idéaux pour le déploiement accéléré de ces technologies.

Que peuvent faire les gouvernements pour décarboner l’industrie lourde ? Il est important de construire les infrastructures pour faciliter le recyclage, ainsi que pour collecter et séparer les déchets métalliques de l’électronique. Certains pays peuvent également participer à des programmes mondiaux visant à accélérer le déploiement des technologies industrielles et accueillir des sites pilotes commerciaux, par exemple pour produire des engrais ou du fer à partir d’hydrogène vert ou pour déployer le captage et le stockage du carbone pour le ciment.

Il est aussi important de créer la demande : les gouvernements peuvent réviser les codes de construction des bâtiments pour encourager la substitution des matériaux à base de ciment. Les réglementations peuvent aussi être utilisées pour faire respecter la production et le mélange professionnels de ciment et de béton dans la mesure du possible. De même, les marchés publics peuvent favoriser les matériaux plus verts et, si possible, ils peuvent fournir une incitation basée sur l’intensité en gaz à effet de serre qui favoriserait les matériaux à très faibles émissions.

Tous sur le pont pour atteindre une prospérité sans carbone

Les pays peuvent faire leur transition vers une industrie plus propre. De nombreux obstacles peuvent cependant empêcher l’adoption de pratiques meilleures et plus propres dans l’industrie, et des choses similaires peuvent être dites à propos de l’amélioration de l’énergie, des bâtiments, de l’agriculture, des transports et de la gestion des déchets. Apprenez-en davantage en lisant le rapport de l’IDDRI et de la BID sur les 15 transformations clés vers une prospérité sans carbone.


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Chris Bataille (IDDRI)

Chris Bataille has been involved in energy and climate policy analysis for more than 20 years as a researcher, energy systems and economic modeller, analyst, writer, project manager, and executive. Chris is currently an Associate Researcher at the Institute for Sustainable Development and International Relations in Paris, and conducts freelance energy and climate policy consulting. Chris recently completed a 1.5 year project as lead editor of a special issue of Climate Policy on the Deep Decarbonization Pathways Project (DDPP). He also helped manage the global DDPP and was co-author of the Canadian chapter. He is currently lead of the DDPP Heavy Industry Deep Decarbonization Project, which recently published a review paper in the Journal of Cleaner Production. He is an Adjunct Professor at Simon Fraser University in Vancouver. Please Google Scholar for Chris’ publication record.

Henri Waisman

Henri Waisman est chercheur senior au sein du programme Climat, en charge des activités sur les trajectoires de développement bas carbone à long-terme. Il est le coordinateur du Deep Decarbonization Pathways Project (DDPP), qui structure une collaboration avec des partenaires internationaux visant à mobiliser l’analyse de long terme comme outil de soutien au processus politique enclenché par l’Accord de Paris. Il est également en charge de promouvoir plus largement les leçons du DDPP quant à l’utilisation des scenarios prospectifs comme instrument de dialogue soutenant la mise en œuvre de la transition vers le développement durable. Diplomé de l'Ecole Normale Supérieure de Lyon, Henri a rejoint en 2005 l'équipe de modélisation énergie-climat au sein du Centre international de Recherche sur l'Environnement et le Développement (CIRED). Il est docteur de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) en Economie, option Environnement; sa thèse porte sur les liens entre les politiques d'atténuation du changement climatique, les marchés internationaux de l'énergie et les dynamiques urbaines. Henri a rejoint l'Iddri en Décembre 2013.

Adrien Vogt-Schilb

Adrien Vogt-Schilb est économiste changement climatique senior à la Banque interaméricaine de développement, au bureau du Chili. Les travaux d'Adrien portent sur la conception de stratégies climatiques efficaces et politiquement acceptables. Il développe des outils pour aligner les politiques de décarbonation sur les objectifs de développement dans tous les secteurs et pour gérer les problèmes d'économie politique dans la transition vers une économie sans carbone, y compris les impacts sociaux et fiscaux. Adrien travaille également sur des méthodes pour renforcer la résilience face aux impacts du changement climatique et pour faciliter la co-construction de politiques publiques impliquant une variété d'acteurs aux objectifs différents. Adrien est ingénieur, docteur en économie et auteur de 8 livres ou monographies et de 40 articles académiques sur le changement climatique et le développement. Il tweete @vogt_schilb

Alejandra Paris Gallego

Alejandra est consultante en communication pour la division du changement climatique de la BID. Elle a plus de 8 ans d'expérience en communication institutionnelle, ayant travaillé dans le département de communication de l'Ambassade de Colombie à Madrid et en tant que consultante en communication pour divers clients du secteur public, dont certaines Directions générales de la Commission européenne et des ministères d'Amérique latine et des Caraïbes. Elle a actuellement la charge de la communication stratégique de la division changement climatique de la banque, donnant de la visibilité aux différentes actions que la BID mène pour motiver l'action climatique en Amérique latine et dans les Caraïbes.

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